Politique anti-dopage

Qu’est-ce que le dopage ?

Le dopage englobe tous les procédés ou substances utilisés afin d’augmenter artificiellement les capacités naturelles d’un athlète.

2 principes fondamentaux régissent toute la politique de lutte contre le dopage chez le cheval :
- Un cheval participant à une compétition doit être en bonne santé (on peut objectivement supposer que ce n’est pas le cas si un médicament est administré)
- Tout traitement administré dans le cadre de l’entraînement doit l’être de manière transparente. Il ne doit en aucun cas permettre le maintien à l’entraînement de chevaux présentant des affections incompatibles avec celui-ci.

Qui est concerné ?

Dans les sports équestres, l’athlète est aussi bien le cavalier que le cheval.

Le dopage est formellement interdit car, en plus de nuire à la santé de l’athlète, il contrevient à l’éthique et à l’équité sportive.

Tout cheval en compétition est concerné, quel que soit le sport équestre et le niveau de la manifestation :

• Compétition dans un « club d'équitation local »
• « événement international » prestigieux fortement médiatisé.

Qui est en charge des contrôles ?

Quelles sont les substances interdites ?

Les substances interdites ne sont pas les mêmes au niveau national et international.

-En France, la liste est fixée par l’arrêté du 2 mai 2011. Son interprétation requiert cependant l’aide du vétérinaire car elle fait référence à des catégories de substances et non aux molécules de médicaments.

-A l’international, la liste est fixée par la FEI (Fédération Equestre Internationale). Elle est révisée chaque année et distingue :
• Les substances dites interdites («banned substances») : elles sont interdites en permanence donc en compétition comme à l’écurie (comme les anabolisants, l’EPO, …)
• Les substances dites contrôlées («controlled medication») : elles sont interdites en compétition mais autorisées dans le cadre d’un traitement vétérinaire.

Même si les substances médicamenteuses sont principalement concernées, plus de 40% des contrôles positifs effectués par la FEI depuis 2015 sont avérés être des cas de contamination alimentaire soit par des substances interdites d’origine naturelle soit par l’introduction d’une molécule médicamenteuse lors du processus de fabrication. Des aliments manufacturés sont essentiellement concernés mais les fourrages peuvent aussi être une source de contaminants. Il faut savoir que de nombreuses plantes peuvent contenir des substances considérées comme dopantes dont les plus communes et connues sont la caféine, la théobromine, la théophylline, la morphine, l'hyoscine, l'hordénine et l'atropine. La plante contenant la substance dopante est la plupart du temps présente « accidentellement » mais certaines plantes reconnues comme dopantes sont utilisées volontairement pour leurs vertus, comme l’Harpagophytum pour ses propriétés anti-inflammatoires.
On peut évoquer aussi le cas du cobalt, un oligo-élement, qui est considéré comme dopant à partir d’un certain seuil.

Qu’en est-il des produits Equistro ?

Vetoquinol accorde une attention toute particulière à la sécurité de l’utilisation de ses produits sur des chevaux participant à des compétitions réglementées. Le programme Equistro Clean Sport a été mis en place afin de délivrer une information claire sur les risques de présence de substances interdites en compétition. Des contrôles systématiques sont effectués sur chaque lot par des laboratoires indépendants pour la recherche de substances interdites. Sur tous les packaging de nos produits figurent un logo pour clarifier leur statut :

Dans la gamme EQUISTRO, seul EQUISTRO ARTPHYTON contient une substance considérée comme dopante : l’Harpagophytum pour ses propriétés anti-inflammatoires. Vetoquinol commercialise un autre aliment complémentaire pouvant entrainer un contrôle positif, ZYLKENE EQUINE, en raison des propriétés calmantes attribuées à l’alpha-casozépine, une petite protéine issue de l’hydrolyse du lait. Nous vous conseillons de consulter votre vétérinaire avant toute utilisation de ces deux produits sur un cheval susceptible de participer à des compétitions.

Comment limiter les risques liés aux contaminations accidentelles ?

• Utilisez un fournisseur fiable pour vos fourrages et entreposez les aliments avec soin.

Des foins peuvent avoir été contaminés par des plantes source de substances considérées comme dopantes, la canne de Provence est un exemple connu mais aussi coquelicots, crocus, solanacées, lupins sont des contaminants possibles.

• Utilisez des aliments de haute qualité qui ont subi des tests de substances interdites d'origine naturelle (NOPS)
• Bien vérifier la composition des produits de soins locaux comme des désinfectants, sprays, onguents, …
• Être attentif à l’hygiène des box, des abreuvoirs, …

Un cheval traité par des médicaments va contaminer son environnement, l’administration de médicaments par voie orale va également contaminer l’auge : une grande attention doit donc être accordée pour ne pas contaminer d’autres chevaux qui participent à des compétitions. Les personnes ne doivent pas non plus uriner dans les box.

Pour plus d’informations :

Fédération Française d’Equitation (FFE) 
Association Vétérinaire Equine Française (AVEF) 
Fédération Equestre Internationale (FEI) 
Laboratoire des Courses Hippiques (LCH)